On le décrivait autrefois comme
la marque historique de la honte, de la criminalité et de la rébellion, le
tatouage est aujourd’hui porté par les puissants, les célébrités et les élites du temps moderne
Sous un feu d’artifice de
couleurs, des objets japonais, des félins , des animaux sous marins ou encore les fameux dragons s’animent sur la peau des hommes et des femmes
du public passionné de l’art du
tatouage. Les incontournables comme la rose , le cœur transpercé par une flèche
ou la croix celtique, les sujets de tatouage
semblent inépuisables et sont représentés sur des formes et des styles
débordant de créativité.
Mais ce qui provoque la
stupéfaction aujourd’hui c’est la
tendance démographique et le changement de statut social des amateurs de
tatouages. Samantha Cameron , la femme
du premier ministre Britannique porte un
tatouage d’ un bébé dauphin sur la cheville gauche. Les célébrités du monde entier : actrices, mannequins,
footballeurs sont souvent des prescripteurs du modèle d’inspiration pour les amateurs . Avec David
Beckham en passant par Angelina Jolie ,
lady Gaga ou Madonna le tatouage semble avoir acquit ses lettres de Noblesse. En couverture du magazine ils
exhibent fièrement leurs tatouages. Ils
sont patrons de CAC 40 comme Arnaud Lagardère ou journaliste vedette sur France 2 comme Julien Bugier qui porte un
style tribal Maori sur l’épaule , le
tatouage semble être parfaitement adopté
par les gens de la haute société mais aussi par la masse. En France les
événements comme le mondial du tatou mobilise des
milliers de passionnées du tatouage . il existe une trentaine de festival de ce genre a travers le pays, depuis Tours en
passant par Paris , Besançon, Belfort, Strasbourg, Montpellier, Nice Toulouse…
jusqu’ a Chaudes Aigues qui aura lieu
cette année de 6 au 8 juillet 2013 . Les festival internationaux du tatouage comme le 18th
Milano Tattoo ou le London tattoo convention attirent 2013 ont attiré des centaines de milliers de
visiteurs
. Mais comment se fait-il que la
stigmatisation du tatouage à pu disparaître ?
Voila un grand paradoxe. Les
pratiques du tatouage, à bien des égards , fut l’apanage, en
occident des prisonniers, des esclaves, des marins et pour les femmes presque
uniquement des prostituées. Jusqu’ au milieux des années 80 la culture de tatouage était exclusivement la
pratique des exclus de la société, des Rockers, des Punks et des Skin- Head .
il était considéré comme un phénomène de la rébellion contre « establishment » D’ailleurs,
des crânes sanglants ou fendus avec des os croisés, des
dragons flamboyants et d’autres conceptions complexes sont portées fièrement en
public par ces catégories de la société . Le point de vue psychologique
explique ce phénomène par un désire d’exprimer son identité individuelle, de
manifester sa personnalité. Le point de vue artistique considère qu’il y a une évolution de
perspective esthétique d’une certaine génération qui a su intégrer
le tatouage dans un mouvance
artistique et esthétique qui n’existait pas jusqu’ici.
Mais comment justifier
ces explications psychologiques de manifestation d’identité lorsque cela concerne les élites
politiques, les gothas de la finance
et du CAC 40 et les célébrités qui ont intérêt à ce que le système soit préservé. La justification esthétique d’une
renaissance ou reconnaissance artistique
de l’art du tatouage tardive ne tient
pas la route non plus. Il y a également d’autres explications qui consistent à privilégier
le facteur commercial qui peut jouer un rôle promotionnel .
Nous assistons à un phénomène
beaucoup plus important et beaucoup plus fondamental, inexplicable et inexpliqué, qui a trait à
l’anthropologie de la condition humaine. Le phénomène de l’art du tatouage qui explose nous dit une chose, que l’homme est
situé dans un monde qui le dépasse , que
le monde ne lui est pas inaccessible
mais qu’il lui est guère connaissable , il est manipulable par lui avec des
paradoxes et de confusion, des inconsistances, il a des cotés bénéfiques et des cotés sombre
ou maléfiques . la vie humaine est faite d’un certain nombre
d’activités culturelles ou non à travers lesquelles on engagent beaucoup de sa personne, sa richesse
et son pouvoir supposé pour avoir d’autre richesse et des pouvoirs espérés pour
vivre un existence collective, sociale et spirituelle sous une forme ou sous
une autre.
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