Le déferlement
de main d’œuvre bon marché à
travers le pays dans
la plupart des chantiers français
a fini de délester le BTP de son statut d’activité non- dé
localisable. Et c’est certainement son
éloignement de la réalité
quotidienne dans les chantiers aujourd’hui qui a incité Cécile Duflot, Ministre de logement à
considérer le BTP comme non dé localisable. Les artisans et les ouvriers font le même
constat alarmant d’une situation préoccupante. A savoir que l’emploi que l’on croyait résiliant face à la
mondialisation et à la délocalisation subit actuellement une très forte concurrence déloyale grâce à la présence
de main d’œuvre étrangère en très forte proportion sur nos chantiers . .
Zbigziew
et son collègue Stanislave partagent
un petit studieux avec deux autres
Polonais au centre-ville de dijon
. Les quatre ouvriers qui arrivent de la ville de Lubrine, en Pologne près
de la frontière de l’Ukraine travaillent
pour la SNEP, une entreprise de construction
en BTP, filiale de Léon Grosse ,
basé à Dijon. Zbigweiz , 45 ans
occupe avec ses collègues un poste de maçon coffreur dans le chantier de
carrefour à la toison d’or à Dijon. Ils sont parmi
des nombreux ouvriers Polonais ou Portugais qui constituent
principalement la main d’œuvre exigée par la SNEP
Apparemment, comme La SNEP, et malgré une forte crise de chômage en France, beaucoup d’entreprises de la Bourgogne ou de la Franche Comté ont recours à cette exigence
de main d’œuvre Bon marche.
« Si tu n’es pas Portugais ou Polonais ce n’est pas la peine que tu te
postule comme maçon à la SFCE » commente Nicolas
Giménés, le directeur d’agence intérim , Adéquat De Dijon. « le plus
effrayant pour nos artisans et les ouvriers Français c’est qu’ il n y a
que les boites comme la SFCE qui raflent tous les appels d’offre en bourgogne et Franche comté »résume Loutffi un artisan
sous-traitant au chantier de
toison d’or… « La SFCE possède à elle
seule la moitié des chantiers de Dijon
et autant à Besançon, et elle ne
travaille qu’avec des portugais »
poursuit Luffti . Nous avon tenté d’obtenir une explication auprès
d’un conducteur de travaux chez SFCE qui refuse de nous éclairer sur ce pratique
particulière
« Le danger c’est que ça va tuer
tous nos artisans et légalisé la
concurrence déloyale. Ca va être le chaos tu vas voir » conclu Luffti
Depuis
2007, le nombre des entreprises étrangères prestataires de service semblent exploser,
suite au décret de légalisation
qui permet aux entreprises d’autres pays
de l’union de fonctionner en France. Les sous- traitants se multiplient aussi. Ils sont dans tous les grand chantiers des grands
groupes tel que Bouygues construction, Vinci et
Eiffage construction, et souvent c’est parmi ces sous- traitants que s’opère les main- d’œuvre à prix cassé.
Une étude publiée récemment dans la revue de Bâtiment,
le Moniteur, montrait qu’il y a plus de 20% de main- d’œuvre provenant de l’étranger mais le journal de la CGt considère qu’il y en a entre 30 et 40% . Ainsi conclut un
responsable de la fédération nationale de
construction « Certes l’activité en
tant que telle n’est pas dé localisable mais on fait venir sur nos chantiers
les travailleurs qui n’ont pas les même
droit ni les même exigences de salaire que les travailleurs nationaux, on parle ici de la concurrence déloyale. « Certains
viennent juste pour le chantier, ils travaillent à bas coût pendant une durée
précis et repartent chez eux, ils ne payent ni d’impôt ni de
loyer en France »
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